L’état-nation France doute de lui-même. Non sans raison, car aujourd'hui, la question est : « A quoi sert l'Etat français ? » L'Europe en construction l'oblige à des transferts de compétences de plus en plus visibles. D'un autre côté, l'efficacité exigerait une dévolution des pouvoirs de décision vers les régions. A l'arrière-plan, l’Etat montre son incapacité à répondre aux crises écologique et économique et abandonne sa mission de service public. L’immigration, première compétence du ministère d’Eric Besson, est le bouc-émissaire idéal d’une identité menacée. Un discours tourné vers les électeurs d'extrême-droite en prévision des élections régionales de 2010.
Pourtant, les identités d'aujourd'hui sont multiples et le moule de l'état-nation est trop réducteur pour correspondre à une seule réalité. Les identités se rattachent à la fois aux territoires sur lesquels nous vivons (pays – région – état – Europe – planète Terre*) mais aussi à son parcours individuel (parents - conjoint - amis**). Cette pluralité permet de dépasser l’histoire française faite de confrontations violentes en Europe ou sur les autres continents (conquêtes, guerres mondiales, colonisation).
Le débat, tel qu’il est proposé par le ministre Besson est biaisé. Le Partit Occitan affirme la réalité d'une identité occitane, d’une langue et d’une culture porteuse de valeurs d'avenir : tolérance, respect de l'autre, citoyenneté, égalité dans la différence... L’identité occitane a été opposée à celle de l’état et mis à mal par un découpage territorial incohérent. Lors des élections régionales à venir, le Partit Occitan, au sein d’Europe Ecologie, défendra un projet social et écologique pour des régions fortes, solidaires et riches de nos diversités.
* Ainsi, je peux me sentir commingeois – occitan – français - européen
** Et aussi me sentir catalan par ma mère, berbère par mon père et écossais par mon mari