Rassemblement jeudi 8 novembre à 19h - Préfecture de Toulouse
Aurore Martin, militante basque de nationalité française, est incarcérée à Madrid depuis une semaine et risque 12 ans de prison. Visée depuis 2010 par un Mandat
d’Arrêt Européen (MAE) émis par l’Espagne, elle a été arrêtée près de Mauléon, dans les Pyrénées-Atlantiques, et remise immédiatement à la police espagnole.
La justice espagnole la poursuit pour « faits de participation à une organisation terroriste ». Pourtant, si l’organisation politique Batasuna est illégale en
Espagne, elle totalement légale en France. Par voie de conséquence les activités qu’elle a eues comme responsable de cette organisation relèvent en France de son engagement politique et non d’une
complicité de terrorisme comme l’indique la justice espagnole.
Le cas d’Aurore Martin montre la dérive des systèmes judiciaires européens : ce n’est pas le droit de citoyenne européenne et française qui s’applique mais
les droits liberticides qu’a mis en place l’Espagne autour de certains partis politiques basques. La France montre son pire visage collaborationniste avec des états où le droit serait
plus répressif.
Cette arrestation s’est déroulée dans un contexte où Manuel Valls s’est déclaré complètement fermé sur la création d’une collectivité basque spécifique. Il a osé
faire un amalgame entre cette revendication et l’ETA. En agissant de la sorte, il désavoue la feuille de route tracée en octobre 2011 par la Conférence Internationale d’Aiete pour la Paix au Pays
Basque et dénigre le vote des citoyens basques du sud aux dernières élections régionales.
L’idéologie des états-nations français et espagnols est imposée par la force de la justice aux citoyens du pays basque. Elle va l’encontre des populations qui
souhaitent l’émergence d’un espace euro-régional basque. Elle va à l’encontre des principes de démocratie des nos républiques.
Le Partit Occitan Pais Tolosan demande la libération immédiate d’Aurore Martin. Il invite les citoyen-ne-s toulousain-e-s à se rassembler jeudi 8 novembre à
19h devant la préfecture, en relais de l’appel lancé par un groupe de personnes.
Guilhèm LATRUBESSE, porte-parole Partit Occitan.