Le suffrage universel a parlé, Nicolas Sarkozy est le nouveau président de la République française. A la différence de l’Espagne et de l’Italie qui ont su se débarrasser de la droite conservatrice d’Aznar ou de Berlusconi, l’état français sombre dans un avenir incertain. Pourtant les occitans ont rejeté le modèle de société que Sarkozy nous propose : sur les six régions occitanes, quatre se sont prononcées en faveur de Ségolène Royal. Reste aujourd’hui le sentiment, pour de nombreux électeurs, que leurs souhaits ne trouvent pas écho dans la politique gouvernementale annoncée.
En réaction, les manifestations dans les rues des centres-villes et dans les quartiers défavorisés ont été nombreuses. En réaction, les articles dans les médias officiels et non officiels, ont inondé les journaux et les boites aux lettres électroniques. Le risque est maintenant de voir un affrontement entre les différentes catégories de populations. Ceci pendant que l'état abandonne des pans entiers de la population, aussi bien dans les cités multi-culturelles que dans les campagnes profondes. Le nombre de drapeaux français brûlés ces derniers jours à Toulouse et ailleurs démontre bien la limite d’une identité nationale, qui ne correspond plus à la réalité culturelle des citoyens français et d’une marseillaise qui incite plus à la violence qu’à la solidarité.
Dans ce contexte, il s’agit d’œuvrer afin de remettre le pouvoir au plus proche des habitants, en s’appuyant notamment sur une forte régionalisation. Celle-ci devra introduire une plus large proportionnelle pour représenter politiquement les différentes tendances électorales et surtout mettre fin à un régime présidentiel, qui concentre l’ensemble des pouvoirs comme nulle part ailleurs en Europe. Ce sont ces réformes que nous défendrons dans le cadre de notre programme pour les législatives. Rendez-vous les 10 et 17 juin.